La féminisation des postes de direction générale reste l’un des grands enjeux de gouvernance des entreprises françaises. En 2024, les femmes représentaient 28 % des instances dirigeantes du CAC 40 (IFA, Ethics & Boards), un chiffre en hausse mais encore loin de la parité. Dans les comités exécutifs, elles ne sont que 27,4 %. Le management de transition, encore trop souvent perçu comme un simple miroir du marché de l’emploi, pourrait en réalité jouer un rôle clé pour accélérer cette dynamique.
Un miroir des freins structurels du marché
Selon le Baromètre 2024 France Transition, sur l’ensemble des managers de transition déclarés, les femmes ne représentent que 22 % des managers en activité, alors qu’elles constituent près de 30 % des viviers recensés par les cabinets spécialisés. Comme dans l’emploi classique, elles restent surreprésentées dans les fonctions support (RH, finance, juridique) et largement absentes des fonctions stratégiques et techniques (industrie, IT, supply chain, direction de production).
Ce constat renvoie à des freins structurels bien connus : un plafond de verre qui limite l’accès aux directions générales, une segmentation genrée des métiers, et une difficulté persistante à faire reconnaître leur légitimité sur des fonctions de transformation.
L’indépendance : contrainte ou levier pour les femmes ?
On avance souvent l’idée que les femmes hésitent à franchir le pas de l’indépendance, par peur de l’instabilité financière. Pourtant, les chiffres récents nuancent cette vision. Fin 2023, près de 38 % des indépendants en France étaient des femmes, et elles représentaient déjà 44,5 % des auto-entrepreneurs selon l’Urssaf. Dans certaines professions libérales comme le droit, la santé ou le conseil, elles sont même majoritaires.
Autrement dit, l’indépendance n’est pas forcément un frein. Pour de nombreuses femmes, le management de transition représente au contraire un levier de liberté et de flexibilité, leur permettant d’accéder à des missions de haut niveau sans les contraintes d’un CDI.

Une demande croissante des entreprises
Les entreprises, elles aussi, évoluent. Certaines fixent désormais des objectifs chiffrés de mixité dans leurs comités de direction, en anticipation de la loi Rixain, qui imposera 30 % de femmes dans les instances dirigeantes d’ici 2026. Dans ce contexte, de plus en plus de clients expriment le souhait de travailler avec des managers de transition féminins.
C’est une opportunité unique : là où elles peinent à recruter en CDI, notamment dans l’industrie, les entreprises peuvent trouver dans le management de transition une réponse immédiate et agile. Les cabinets ont donc un rôle d’évangélisation à jouer, en constituant des viviers féminins prêts à intervenir sur des missions stratégiques et parfois difficiles d’accès en parcours classique.
Procadres International, acteur engagé pour l’inclusion
Chez Procadres International, nous sommes convaincus que diversité et performance vont de pair. Nous nous engageons à accompagner cette transformation en valorisant les talents féminins et en facilitant leur accès aux postes stratégiques. Cela passe par un travail de pédagogie autour du métier de manager de transition, par un accompagnement vers les missions en industrie, IT ou supply chain, mais aussi par le développement de réseaux de rôle modèles inspirants.
Notre conviction est simple : le management de transition ne doit pas seulement refléter les déséquilibres existants du marché de l’emploi, il peut devenir un véritable tremplin vers la féminisation des Directions Générales.
En conclusion
Le management de transition en 2025 se trouve à un tournant. Sur toute les missions de management de transition recensées en France, 33 % sont effectuées par des femmes (France Transition 2024), un chiffre supérieur à celui observé dans les comités exécutifs. En renforçant cette dynamique, nous pouvons transformer un métier encore perçu comme « miroir » en accélérateur de mixité au plus haut niveau de l’entreprise.
Pour les entreprises, c’est l’opportunité d’accéder à des talents rares. Pour les femmes dirigeantes, c’est un moyen rapide et concret d’exercer des responsabilités stratégiques. Et pour Procadres International, c’est l’occasion de jouer pleinement son rôle de catalyseur d’inclusion et de performance durable.