Qu’est-ce-que le courage managérial?

Évènement, Revue de presse

#MANAGEMENT – Dans FocusRH, Philippe Pierre, expert en management, affirme que « LE COURAGE MANAGÉRIAL CONSISTE À NE PAS SE SOUMETTRE ». Extraits de sa tribune. 

Comment définissez-vous le courage managérial ?

Il s’agit d’un geste radical, à la base de toute action, qui vise bien sûr à ne pas se soumettre mais aussi à rester fidèle à ses pensées initiales, ce qui implique de maintenir sa position dans le temps. Le courage managérial est à la fois une inauguration et une patiente continuation du commencement. Dans 10 ans, vous avez réussi, vous avez fait comment ?

Qu’est-ce que cela suppose ?

Le courage implique d’abord la capacité à ne pas être dupe de ses préjugés. Le courage, c’est l’art de se décentrer et de ne s’enliser dans aucune conception. Cela garantit toutes les autres qualités. Lors d’un recrutement, par exemple, une apparence physique inspirant confiance conduit souvent à poser des questions confortant ses opinions. Il est pourtant plus courageux de mener un entretien d’exploration afin de déceler la véritable personnalité de son interlocuteur et de changer d’avis sur la personne pendant l’entretien. De même, donner sa chance à une personne inspirant au départ de l’inconfort relève du courage. Le courage est la capacité à voir ce que l’on a tendance au départ à ne pas croire. Autre exemple, accepter le conflit et refuser d’être consensuel pour opposer sa différence à l’ordre établi… On ne peut pas thésauriser le courage pour faire passer de petites lâchetés.

Cette attitude ne va-t-elle pas à l’encontre de la logique de l’entreprise ?

Peut-être, mais le plus grand risque pour une organisation, c’est le mimétisme et les logiques « d’entre soi » car elles conduisent à une uniformité de pensée et de comportement. Ainsi, on chasse parfois des talents jugés trop énergivores et chronophages. Le courage suppose de préserver ses talents en les faisant grandir car, au final, cela sert toute l’organisation. Les remarques ou attitudes « poil à gratter » font souvent naître de beaux projets.

Comment expliquer cela ? Quelle pourrait être la solution ?

Les organisations ont encore une vision homogène du temps et même une culture du présentéisme, ce qui les freine dans la compréhension que certains aient besoin d’échéances plus longues pour parvenir à leur objectif, ou tout simplement de se ressourcer ailleurs pour être épanouis. Les entreprises auraient besoin de renforcer chez chacun la capacité à mobiliser un champ perceptif ouvert, considérer plusieurs ordres du monde possibles. Etre courageux, c’est tenir compte des signes avant-coureurs dans l’organisation et son environnement. Or, cela, on ne peut le faire qu’avec des personnes qui ne sont pas bridées.(…)

Retrouvez l’intégralité de l’article ici 

 

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